Une assurée avait délibérément exagéré, auprès de son assureur, les dommages qu’elle avait subis du fait d’un incendie dans son appartement.
L’assureur lui opposait en conséquence une déchéance de garantie.
Un jugement de première instance avait écarté cette déchéance en l’estimant disproportionnée, ce à quoi la cour d’appel avait rétorqué qu’une telle sanction n’est pas soumise à l’exigence de proportionnalité.
Qu’en penser ?
La Cour de cassation considère que cette sanction est nécessairement proportionnée au regard des conditions de sa mise en œuvre.
En effet, selon la haute juridiction, « la déchéance de garantie en cas de fausse déclaration relative au sinistre, que les parties peuvent librement stipuler en caractères très apparents dans un contrat d’assurance et qui n’est encourue par l’assuré que pour autant que l’assureur établit sa mauvaise foi, ne saurait constituer une sanction disproportionnée ».
Civ. 2e, 15 déc. 2022, n° 20-22.836
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